“Le viol d’un enfant, c’est toute une vie volée”
Sylvie Guillemot (auxiliaire de vie sociale)
Au-delà des agressions sexuelles sur mineurs, qui représentent un enfant sur cinq déclarés, nous parlerons ici de toutes les violences, autant masculines que féminines (les actualités s’y prêtent).
Notre intimité est la chose la plus précieuse que nous pouvons partager ou non avec un autre être humain. Le monde tourne autour depuis des millénaires, avec ses mythes et ses légendes. Même en énergétique, cette partie est rattachée au sacré.
Dans l’Ancien Testament et plus particulièrement dans la Loi Mosaïque, était puni de mort celui qui violait, mais c’était une autre époque…
De nos jours, la parole des victimes vaut peau de chagrin. Le violeur, s’il est reconnu coupable, a une tape sur les doigts, fait quelques mois de prison, ressort et peut récidiver plusieurs fois en toute impunité jusqu’à ce que d’autres victimes courageuses le dénoncent et prouvent que c’est bien lui.
Le véritable problème est quand le violeur ou l’agresseur fait partie du cercle familial ou amical très proche. Combien ne diront jamais rien à leurs proches pendant des décennies avant de crever l’abcès en séance chez le psychologue. Et combien ont la possibilité de porter plainte et ne le font pas par “bonté” envers leur agresseur, qui peut être leur père, mère, oncle, cousin.
“C’étaient juste des caresses, mais elles me hantent depuis mes douze ans”
Pas besoin d’avoir été pénétré pour ressentir un sentiment de viol de son intimité. Par exemple, un cambriolage est vécu comme un traumatisme semblable au viol par rapport au fait qu’on s’est immiscé dans l’intimité des personnes, qu’on a fouillé jusque dans le placard à sous-vêtements. Nous sommes d’accord, le viol physique est beaucoup plus traumatisant.
Au-delà de l’expérience traumatisante en elle-même, d’autres sentiments viennent se mêler aux émotions de peur et de dégoût. La honte et la culpabilité vont nous ronger au plus profond de notre âme. Et la salissure provoquée par l’agression nous marquera à jamais comme une cicatrice disgracieuse ou un tatouage raté. Sauf que nous sommes les seuls à voir cette marque.
La méthode EFT est de loin l’outil parfait pour nettoyer les émotions qui nous obsèdent et libérer la charge émotionnelle du souvenir traumatisant. La marque laissée par l’agression sexuelle sera atténuée voire complètement effacée de votre esprit avec un bon praticien.
Si vous avez l’habitude de pratiquer l’EFT et que vous souhaitez faire une séance sur ce genre de traumatisme en autonomie, je vous conseille de pratiquer une des recettes de l’EFT qui s’appelle le “trauma sans larme” (chapitre 12 du livre “L’EFT sans prise de tête” – Rodolphe Taru).
L’idée est de grignoter autour du souvenir -sans jamais le nommer- tout ce qui s’est passé dans cette journée précise, sauf l’agression en elle-même.
Comment cela fonctionne concrètement ?
Notre cerveau fonctionne parfaitement et contient une partie spécifique dont la fonction principale est de nous protéger. Une des fonctions est d’enregistrer en mémoire les traumatismes pour se préserver plus tard de dangers similaires.
Exemple : vous avez un accident de voiture sur une chaussée glissante sous une pluie diluvienne.
Votre cerveau vous rappellera que la pluie peut rendre la chaussée glissante chaque fois que vous conduisez, mais pas nécessairement en vous rappelant l’accident. Mais cet accident marque à jamais dans votre esprit que conduire sous la pluie représente un danger potentiel et qu’il faut se montrer prudent et ralentir.
Le souci intervient quand vous ne pouvez plus conduire du tout à cause de l’accident, ou que la conduite sous la pluie provoque en vous un inconfort intense, un stress incontrôlable, des tremblements, un comportement irritable, des angoisses.
Pour un attouchement ou une agression sexuelle, qui peut être comparable à un accident de la vie, le phénomène de résilience va varier d’un individu à l’autre. Dans le cas d’une personne avec une forte proportion de résilience, son cerveau la met en garde devant tous comportements dangereux ou suspects. Cette personne protège ses proches, ses enfants et les informe des risques potentiels de certains endroits, de certaines personnes. Elle fait de son expérience une source de connaissance pour se protéger elle-même et les autres.
D’autres personnes ayant subi le même traumatisme vont réagir totalement différemment. Si l’agresseur est un homme, l’agressée prendra tous les hommes comme dangers potentiels et se méfiera des hommes tout le reste de sa vie. Hors de question que le psychologue ou le praticien EFT soit un homme (c’est du vécu). Elle épousera peut-être la cause féministe juste parce que le masculin à ses yeux est un pervers narcissique qui lui a fait du mal.
Pire encore, certaines personnes vont devenir agoraphobe et vont prendre le monde entier comme un repaire de loups voraces. Dans leur cas, la violence sexuelle leur détruit littéralement la vie.
Dois-je aborder les maladies qui résultent bien souvent des violences sexuelles telles que l’endométriose, les syndromes de vessie douloureuse et tout ce qui touche aux organes génitaux.
Les relations sociales sont impactées, la confiance en soi, en l’autre. L’engagement dans de futures relations sexuelles.
D’autres personnes vont carrément virer à la perversion, à l’obsession, en essayant de reproduire avec leur(s) partenaire(s) un goût d’inachevé de leur agression. Le dire comme cela paraît fou, mais certaines personnes ont vu leur libido décuplée suite à leur agression. Sans parler de la reproduction de ce qu’ils ont subi sur d’autres plus faibles qu’eux…
Chaque cas est différent et c’est pour cela que chaque séance abordée en EFT sera totalement différente d’une personne à l’autre.
Les praticiens EFT cherchent la cible précise à torpiller. Si la cible est de la culpabilité, ils torpillent la culpabilité. Si la cible est une sensation physique désagréable dans le bas-ventre, ils torpillent cette sensation désagréable.
Mais les praticiens EFT ne peuvent torpiller la cible qu’à une seule condition. Il faut la trouver. Et tous les praticiens EFT ne sont pas capables de trouver la bonne cible, l’éléphant au milieu du salon. Il va devoir interroger la personne ayant subi des violences sexuelles et lui demander ce qui la gêne réellement dans son histoire. Et n’allez pas trop vite dans vos déductions. C’est d’aller trop vite qui fait que la séance accouche d’un flop.
Je vous conseille de faire la “technique du film” ou “raconter l’histoire” pour essayer de dénicher la bonne cible. Soyez le plus spécifique possible dans ce que vous voyez et ressentez.
Je raconte souvent une de mes agressions, qui se trouve dans mon livre “L’EFT sans prise de tête”. Quand je me concentre sur cette agression, je ne sens ni les coups, ni l’humiliation, ni la colère. Je ne vois pas la tête de l’agresseur, ni son corps. Ce qui reste de cette agression dans ma mémoire, ce sont les yeux bleus turquoises magnifiques de cette fille qui me regardent avec une infinie tristesse. Ma cible à torpiller est donc les yeux bleus de cette fille puisque c’est la seule chose qui ressort de l’agression, vous comprenez ?
De même, si vous avez été agressé(e) et que vous repensez à votre agression, le détail qui va ressortir de celle-ci ne va pas forcément être une évidence.
Vous pourriez avoir comme cible “le froid” de la lame de couteau qu’il vous a mis sous la gorge, comme le souvenir que vous êtes “resté(e) sous la douche” à vous savonner pendant des heures. Ou bien encore “les draps qui glissent sur votre corps”, “votre corps tétanisé”, “la sensation de son pénis en vous”, “la sensation d’être sale constamment », “son regard de tueur”, “chut, c’est un secret entre nous”, “sa langue qui me lèche”, etc.
Et je répète que vous seul(e) voyez, entendez et ressentez les détails qui ressortent de votre agression.
Si vous ressentez des caresses, évaluez à combien vous pouvez encore les ressentir entre 0 et 10.
Puis tapotez sur le point karaté :
“Même si “ces caresses sur… (complétez)”, je m’accepte complètement et profondément”
Sur les autres points du visage et du corps :
Ces caresses sur …, je les sens encore, ces caresses…
Décrivez exactement ce que vous ressentez (les mains étaient douces ? rugueuses?)
Plus vous serez précis(e), plus la méthode EFT fonctionnera.
Peut-être que cet article a réveillé en vous de vieux démons qui vous font souffrir. Je vous prie de me pardonner pour cela. C’est un thème important qui me tient à cœur et j’accompagne énormément de personnes souffrant de ces traumatismes.
N’hésitez pas à me contacter si vous souhaitez discuter des solutions que l’EFT apporte pour votre cas.
Prenez soin de vous.